top of page

médicaments / neuroleptiques / première génération

Neuroleptiques de première génération

Indications​

 

Problèmes de santé physique

  • Porphyrie (perturbation du métabolisme des pigments)

  • Nausées, vomissements sévères

  • Nausées, vomissements avant la chimiothérapie pour le cancer

  • Hoquet irrépressible

 

Problèmes de santé mentale

  • Pour soulager l’agitation, les hallucinations, les idées délirantes et les incohérences de la pensée des personnes psychotiques

  • Syndrome Gilles de la Tourette (tics moteurs, mouvements incontrôlables, grognements et langage licencieux)

  • Troubles schizophréniques et troubles associés tels que :

> Psychoses réactionnelles brèves

> Troubles schizophréniformes

> Troubles schizoaffectifs

  • Maîtriser les épisodes maniaques ou les prévenir

  • Personnes ayant un diagnostic d’autisme

  • Dépression, dépression psychotique

  • Anxiété généralisée

  • Trouble obsessif compulsif

  • Pulsions hostiles

  • Troubles de la personnalité

  • Alcoolisme

Contre-indications​

 

Problèmes de santé physique

  • Réaction allergique aux antipsychotiques

  • Anomalie cardiaque grave

  • Épilepsie mal contrôlée

  • Glaucome à angle fermé (maladie de l’œil caractérisée par une augmentation de la pression intraoculaire qui accroît la dureté du globe)

  • Problème lié à la rétention des urines

  • Précaution pour les personnes souffrant d’une maladie hépatique

  • Signes de dyskinésie

  • Consommation de substances susceptibles d’induire un délire cholinergique, comme la scopolamine

  • Antécédents de syndrome malin des neuroleptiques

 

Personnes aînées

  • Doses plus faibles qu’aux adultes

  • Peut augmenter la mortalité en présence de démence

 

Grossesse et allaitement

S’abstenir durant le premier trimestre et lors de l’allaitement, mais l’halopéridol est considéré sécuritaire.

 

Enfants

Pas recommandé, mais utilisé par les experts

 

Autres

  • Café, thé, drogues hallucinogènes peuvent déclencher des symptômes de psychose

  • Dose excessive d’amphétamines (speed, ecstasy)

Interactions médicamenteuses​

Faire attention de ne prendre aucun médicament, avec ou sans ordonnance, sans consulter un médecin ou un pharmacien pour qu’il identifie les risques d’interaction.

 

Médicaments psychiatriques

  • Les anticonvulsivants

En particulier la thioridazine (Mellaril, etc.) peut augmenter la toxicité de la phénytoïne (Dilantin)

Les barbituriques qui agissent comme anticonvulsivants peuvent affecter le métabolisme des antipsychotiques et en diminuer les effets thérapeutiques tout en augmentant la sédation

 

  • Les antidépresseurs et les antiparkinsoniens

> Pris ensemble, accentuation des effets sédatifs et anticholinergiques des antidépresseurs tricycliques et des antipsychotiques

 

  • Les somnifères, tranquillisants, anesthésiques, narcotiques et antihistaminiques

> Accentuent les effets sédatifs de ces substances

> Augmentent les risques de confusion, sécheresse de la bouche, embrouillement de la vision, diminution de la transpiration et rétention d’urine

 

  • Le lithium

> Augmente un peu les effets secondaires des antipsychotiques

 

Autres médicaments

  • Les analgésiques

> Peuvent provoquer une profonde somnolence

 

  • Les médicaments qui abaissent la tension artérielle

> Les antipsychotiques accentuent l’hypotension

 

  • L’halopéridol (Haldol) combiné à du méthyldopa (Aldomet) peut provoquer des symptômes temporaires de démence

 

  • Médicaments utilisés pour la réanimation

> Éviter à tout prix l’épinéphrine, recourir plutôt à la norépinéphrine

 

  • Substances utilisées pour traiter certains problèmes cardiaques

> Les antipsychotiques peuvent augmenter le risque d’arythmie cardiaque

 

  • L’insuline

> La chlorpromazine (Largactil) nuit à la libération de l’insuline

 

Autres

  • La caféine

> La prise régulière de café peut, dans certains cas, diminuer l’effet des antipsychotiques et, malheureusement, les doses sont alors augmentées

> Plus de 2 à 3 tasses de café : peut parfois entraîner une intoxication qui se traduit par des symptômes d’agitation motrice et verbale ressemblant à une crise psychotique légère (selon le DSM-IV )

Effets secondaires​

Ils dépendent du dosage et de la durée du traitement, du métabolisme de l’individu et du contexte dans lequel il vit.

 

Effets secondaires d'ordre neurologique

Tête

  • Expressions faciales bizarres (dystonie)

  • Tremblements rapides mais légers de la lèvre inférieure (syndrome du lapin)

  • Mouvements rythmiques répétitifs et involontaires de la langue, des lèvres et des yeux, par des grimaces, des mâchonnements, des tics de nez,

  • des reniflements et des mouvements saccadés du cou (dyskinésie tardive)

  • Convulsions (si doses élevées ou si l’augmentation des doses est rapide)

 

Membres

  • Contraction exagérée des muscles, mouvements involontaires, postures étranges (dystonie)

  • Rigidité musculaire, mouvements saccadés, démarche traînante, dos voûté, tremblements (parkinsonisme)

  • Absence de certains mouvements (akinésie)

  • Envie de bouger irrépressible, qui se transforme en agitation motrice (akathisie)

 

Autres

  • Affecte le mécanisme de régulation de la température du corps (perte des perceptions de chaud et de froid)

  • Problèmes sanguins : diminution des globules blancs

  • Mouvements saccadés des doigts, des bras, des jambes, du bassin et du tronc (dyskinésie tardive)

  • Rigidité musculaire intense (syndrome malin des neuroleptiques : très rare)

 

Sommeil

Sédation (antipsychotiques à faible puissance)

Autres effets secondaires

 

Tête

  • Assèchement de la bouche

  • Dilatation des pupilles

  • Embrouillement de la vision

  • Apparition de taches sur la rétine de l’œil et même la cécité : dose importante de thiodazine (Mellaril, etc.). Réversible

  • Dilatation des pupilles (réversible)

 

Cœur

  • Accélération des battements du cœur

  • Arythmie (Largactil, etc.)

 

À surveiller en situation de surdosage 
(Mellaril, Orap, Serentil, etc.)

 

Abdomen

  • Effets anticholinergiques :

> Constipation

> Rétention urinaire

> Nausées

> Vomissements

  • Diminution des sécrétions pulmonaires

  • Problèmes de foie : hépatite

 

Sexualité

  • Problèmes hormonaux :

> Gonflement des seins

Arrêt des menstruations

Disparition de l’orgasme

> Production de lait

> Diminution du désir sexuel

> Impuissance

 

  • Effets anticholinergiques :

> problèmes d’éjaculation

 

Peau

  • Dermatite exfoliative

  • Sensibilité à la lumière

  • Graves coups de soleil

 

Poids

Augmentation de poids (la loxapine [Loxapac] et l’halopéridol [Haldol] ne semblent pas avoir cet effet)

Risques liés au surdosage

Rarement mortel sauf s’il est associé à d’autres substances médicamenteuses ou à de l’alcool

 

Les plus dangereux en cas de surdosage sont :

  • Thioridazine (Mellaril)

  • Loxapine (Loxapac)

 

Les symptômes du surdosage sont :

  • Agitation

  • Sédation profonde

  • Coma

  • Accélération des battements du cœur

  • Arythmie cardiaque

  • Tremblements

  • Contraction involontaire des muscles

  • Convulsions

  • Baisse de tension quand on se lève

  • Hypothermie

  • Hyperthermie (quelquefois)

  • Détresse respiratoire

Symptômes de sevrage

Les médicaments psychotropes agissent dans le cerveau tout comme dans le reste du corps; et comme nous l’avons vu, chaque personne réagit différemment. C’est la même chose concernant le sevrage ; le métabolisme de la personne, le type de médicament, la dose ainsi que la durée de la prise et sa demi-vie, expliquent que les effets de sevrage sont variés. Nous avons répertorié les symptômes de sevrage potentiels et principaux de chaque classe de médicaments psychotropes. Cette liste est incomplète, car tous les effets de sevrage ne sont pas recensés; de plus, les connaissances évoluent rapidement dans ce domaine. Une personne peut n’avoir aucun symptôme de sevrage ou en ressentir un seul, quelques-uns ou même beaucoup. Le parcours de réduction de médicaments est spécifique à chaque personne, tout comme chaque démarche est unique. Par exemple, une personne peut entreprendre à deux reprises de réduire le même médicament à la même dose et les effets seront différents. La réduction graduelle, comme enlever 10  % de la dose par semaine/mois, réduit la fréquence ou l’intensité des symptômes de sevrage et l’incidence des rechutes rapides. Il est très important d’entreprendre cette démarche avec la collaboration de son médecin. Le pharmacien aussi joue un rôle clé et peut fournir des conseils pour contrôler les effets de sevrage pour chaque médicament. La plupart des personnes qui auront des symptômes de sevrage les toléreront sans problème pour la courte durée de ceux-ci.

Symptômes de sevrage communs et fréquents pour toutes les classes: anxiété, nervosité, agitation, problèmes de sommeil, plus grand besoin de se reposer, de dormir, irritabilité, fatigue.

Symptômes de sevrage pour les neuroleptiques:

Les symptômes de sevrage apparaissent quelques jours après la diminution de la dose. Dans la démarche de diminution progressive selon la méthode du 10  %, la dernière étape peut être particulièrement difficile. On peut l’allonger ou la scinder pour diminuer les symptômes de sevrage.

Principaux symptômes de sevrage de nature psychologique :

  • Psychose de sevrage

  • Nervosité ou agitation

  • Insomnie

Principaux symptômes de sevrage de nature physique :

  • Raideurs musculaires; courbatures (mal partout)

  • Tremblements

  • Transpiration

  • Écoulement nasal

  • Nausées, vomissements

  • Crampes, douleurs abdominales

  • Diarrhée

  • Salivation

  • Céphalées (maux de tête)

  • Cauchemars

  • Palpitations

  • Hypertension

  • Découverte d’une dyskinésie tardive (Définition: mouvements anormaux et involontaires de la langue, de la mâchoire, du tronc ou des extrémités dont l’apparition est en relation avec la prise de médicaments neuroleptiques. La dyskinésie tardive peut devenir irréversible.)

 

Le Clozaril comporte un risque plus élevé par rapport à la psychose de sevrage, car sa durée d’action est courte.

bottom of page